Le paria

Traumatisé par la guerre d'Algérie et par la mort accidentelle de sa femme et de son fils, Manu (Jean Marais) a quitté le droit chemin. Son dernier coup d'éclat est l'attaque de l'Express Anvers-Tanger, transportant une précieuse cargaison de diamants industriels. Mais l'affaire a capoté et tous ses complices ont été abattus. Seul survivant de ce désastre, Manu trouve aujourd'hui refuge dans la maison de montagne de Lucia, la veuve d'un contrebandier qui y vit seule avec son petit garçon. Dans l'isolement de la nature sauvage, Manu commence à réfléchir à la vie. Ses poursuivants ne l'ont cependant pas oublié : Ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'ils ne le retrouvent... "Des décors magnifiques, de l'action, du spectacle et un calme étrange, totalement à l'opposé du sujet traité, dont on attendrait plutôt de l'hystérie, de la nervosité et une agressivité sans limite, s'ajoutent à de nombreux détails et autres ingrédients importants pour aboutir à un résultat global convaincant. Comme on pouvait s'y attendre, la mise en scène s'emballe dans le final et le scénario est enrichi d'un orage de balles et de coups mortels, ainsi que de drame et d'événements fatidiques. Finalement, on a l'impression que la partie centrale est délibérément calme et expansive afin de pouvoir présenter une tension concentrée à la fin. "Le Paria" est très remarquable en tant qu'ensemble et s'inscrit parfaitement dans la tradition des films de police et de gangsters français". (Prisma, sur : italo-cinema.de)